vendredi 14 février 2020

François Berléand sur RTL: «Ils me font chier les gilets jaunes»

Invité dans l'émission On refait la télé samedi matin, le comédien s'en est pris au mouvement citoyen qui agite le pays depuis plusieurs mois. Un discours sans langue de bois, pleinement assumé par l'acteur de 66 ans.
Samedi, les «gilets jaunes» entamaient leur treizième journée de mobilisation en France. Un rassemblement encore une fois sous tension, que n'a pas manqué de se payer François Berléand sur RTL le matin même. Invité sur le plateau de l'émission On refait la télé, le comédien s'en est pris au mouvement citoyen qui agite l'Hexagone depuis novembre dans un discours garanti sans langue de bois.


«C'est du grand n'importe quoi, on ne s'écoute plus», a-t-il déclaré à propos des revendications des gilets jaunes. «Le gouvernement donne 10 milliards d'euros, ce qui n'est pas rien. Et ce n'est pas assez. On fait des états généraux en France -

c'est la première fois que ça arrive depuis 1789 - où on donne la parole à tout le monde, et on dit “ça ne va pas marcher”. Attendons au moins», précise l'acteur en référence au Grand débat national proposé par Emmanuel Macron depuis mi-janvier en réponse au mouvement.

 «Vous vous rendez compte que vous êtes l'une des rares personnalités à oser tenir ce genre de discours au micro, face à une caméra?», l'interroge alors le journaliste Éric Dussart. La réponse de Berléand fuse: «Tout le monde est lâche. On voit qu'il y a 90% des Français qui soutiennent les gilets jaunes et puis deux semaines après il n'y en a plus que 80, puis 70... Moi, depuis le début, ils me font chier les gilets jaunes», assène-t-il.

«Quand vous dites ça, vous avez conscience quand même qu'il n'y a plus personne qui n'ose tenir ce genre de discours publiquement dans les médias? Médiatiquement, vous ne craignez pas les conséquences de ça?», le questionne le journaliste de RTL. «J'en ai rien à foutre, lui répond sèchement le comédien.

Il y a des gens qui pensent comme moi aussi. Et c'est bien dommage que personne ne le dise, car je pense que c'est une grande majorité de gens qui n'ont peut-être pas la parole pour dire stop aux gilets jaunes. (...) C'est ma liberté. Je suis comme ça et puis je serai toujours comme ça», conclut-il.