samedi 7 décembre 2019

700 enfants dorment chaque soir dans la rue à Paris, selon des associations

À l'occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, douze associations françaises signent un manifeste contre le logement précaire. Et révèlent que 700 enfants dorment dehors tous les soirs, rien qu’à Paris. Plus de 20.000 sont hébergés dans des hôtels.

La situation est dramatique. La 30ème édition de la journée internationale des droits de l’enfant, qui marque l'anniversaire de l'adoption de la Convention internationale des droits de l'enfant, et qui a eu lieu ce mercredi 20 novembre 2019, est marquée par un triste constat.
Selon douze associations françaises signataires d’un manifeste contre le logement précaire, pas moins de 700 enfants et leurs familles dorment dans la rue chaque soir à Paris. Selon les chiffres, 20 000 mineurs passeraient également leurs nuits dans des hôtels en Île-de-France, faute de place dans les hébergements d’urgence.


La Seine-Saint-Denis très touchée
En Île-de-France, la Seine-Saint-Denis (93), département le plus pauvre de France métropolitaine, est la plus touchée. D'après les associations, 160 enfants se retrouvent chaque soir sans toit, et plus de 5 000, dont la moitié ont moins de trois ans, sont hébergés à l’hôtel, parfois sans personne pour s’occuper d’eux.

Même situation à Marseille où quelques centaines de mineurs dorment seuls dans un squat de la ville depuis que le dispositif de protection de l’enfance du département est saturé.
8 mineurs sont morts depuis le début de l'année 2019
La Fondation Abbé Pierre, le Samusocial de Paris, l’Unicef et les autres organisations à l’origine du manifeste remarquent "une dégradation de la situation des femmes et des familles avec enfants à la rue ou vivant dans des habitats précaires" et déplorent une "crise humanitaire".

Un constat confirmé par le Collectif des morts de la rue, qui recense chaque année les décès de sans-abri, qui affirme que huit mineurs sont morts depuis le début de l’année 2019 dans les rues en France. Les associations demandent donc à l’État d’ouvrir des places d’hébergements d’urgence. Le plus vite possible.

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