Alors que les scientifiques du monde entier sont sur le pied de guerre, l'Institut Pasteur développe une technique prometteuse contre le 2019-nCoV.
Ebola mis à part, aucun autre virus n'a fait autant parler de lui depuis le début des années 2000. Les coronavirus (CoV) se trouvent à l'origine des dernières épidémies les plus marquantes : celle due au syndrome respiratoire aigu sévère (Sras-CoV), en 2003, puis une autre causée par le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Mers-CoV), en 2012. Elles ont respectivement touché 8 096 et 2 374 personnes et en ont tué 774 et 823.
L'émergence en Chine, à la fin de l'année 2019, d'un pathogène de la même famille, responsable de détresses respiratoires fatales, le montre : le monde a besoin d'une parade face à ces agents infectieux.
Aussitôt l'alerte connue, de nombreux chercheurs se sont lancés dans la course pour trouver un vaccin. Les autorités chinoises ont en effet très vite décrypté et partagé le code génétique de ce nouveau virus, baptisé 2019-nCoV. Une étape indispensable, qui permet aux experts de commencer à élaborer un sérum sans même avoir besoin du virus.
En France, l'Institut Pasteur se trouve à la pointe du combat, et notamment l'équipe du Dr Frédéric Tangy, responsable du "Laboratoire d'innovation vaccinale", qui a déjà développé des candidats vaccins contre le Sras et le Mers.
"Nous disposons d'une technologie permettant de créer des vaccins bien plus vite que par le passé", explique le chercheur. Une technologie qui repose sur un sérum courant, celui contre la rougeole, modifié génétiquement pour conférer une protection contre d'autres infections.
Le vaccin contre la rougeole utilisé comme un transporteur
L'histoire démarre au début des années 2000. Frédéric Tangy, comme d'autres pasteuriens, s'attaque au Graal de la recherche vaccinale : le sida. "Efficace, sûr, facile à produire et à manipuler, le vaccin contre la rougeole, constitué d'un virus vivant atténué, est certainement le meilleur qui existe, raconte-t-il.
Je pensais que ce serait une bonne base contre le VIH." Si ce travail n'a pas encore abouti, la technique s'est avérée opérationnelle contre des infections plus simples. Une injection contre le chikungunya se trouve en phase finale d'essai clinique et devrait bientôt être commercialisée. D'autres, contre Zika, la fièvre de Lassa et le Mers-CoV devraient suivre. "Nous utilisons la rougeole comme un transporteur, en ajoutant dans son génome des gènes des virus ciblés", explique le virologue.
Les personnes immunisées bénéficient donc à la fois d'un rappel de rougeole et d'une protection contre la nouvelle maladie.
Ebola mis à part, aucun autre virus n'a fait autant parler de lui depuis le début des années 2000. Les coronavirus (CoV) se trouvent à l'origine des dernières épidémies les plus marquantes : celle due au syndrome respiratoire aigu sévère (Sras-CoV), en 2003, puis une autre causée par le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Mers-CoV), en 2012. Elles ont respectivement touché 8 096 et 2 374 personnes et en ont tué 774 et 823.
Aussitôt l'alerte connue, de nombreux chercheurs se sont lancés dans la course pour trouver un vaccin. Les autorités chinoises ont en effet très vite décrypté et partagé le code génétique de ce nouveau virus, baptisé 2019-nCoV. Une étape indispensable, qui permet aux experts de commencer à élaborer un sérum sans même avoir besoin du virus.
"Nous disposons d'une technologie permettant de créer des vaccins bien plus vite que par le passé", explique le chercheur. Une technologie qui repose sur un sérum courant, celui contre la rougeole, modifié génétiquement pour conférer une protection contre d'autres infections.
Le vaccin contre la rougeole utilisé comme un transporteur
L'histoire démarre au début des années 2000. Frédéric Tangy, comme d'autres pasteuriens, s'attaque au Graal de la recherche vaccinale : le sida. "Efficace, sûr, facile à produire et à manipuler, le vaccin contre la rougeole, constitué d'un virus vivant atténué, est certainement le meilleur qui existe, raconte-t-il.
Les personnes immunisées bénéficient donc à la fois d'un rappel de rougeole et d'une protection contre la nouvelle maladie.