mardi 28 janvier 2020

La députée Frédérique Lardet quitte à son tour la République en marche

Frédérique Lardet n’a pas obtenu l’investiture pour les municipales à Annecy. Elle dénonce une stratégie de la majorité « à la limite du schizophrène ».
Encore un départ : la députée de Haute-Savoie Frédérique Lardet, qui n’a pas obtenu l’investiture à Annecy pour les municipales, quitte le mouvement LREM tout en restant dans le groupe parlementaire des « marcheurs ».


« C’est pour plus de clarté, puisque LREM a apporté son soutien à mon opposant » à Annecy, le maire sortant UDI Jean-Luc Rigaut, a-t-elle expliqué lundi. C’est donc sans étiquette qu’elle briguera la mairie de la ville.

Globalement, « la stratégie du mouvement dans ces municipales est très très floue, à la limite du schizophrène. C’est compliqué en termes de lisibilité », a-t-elle aussi dénoncé.

Démissions en cascade
Plusieurs députés ont pris une décision semblable ces dernières semaines comme Valérie Petit (Nord), qui n’avait pas obtenu l’investiture à Lille ou Annie Chapelier (Gard) qui de son côté ne se reconnaît « plus en rien » dans le mouvement macroniste, mais reste apparentée au groupe majoritaire.

À l’Assemblée, le groupe LREM a enregistré depuis le début de la législature en 2017 une dizaine de départs secs, et quelques passages de membres à part entière à apparentés.
Ces premières municipales pour LREM sont un moment de crispation pour les marcheurs, à l’image de la situation à Paris, où le dissident Cédric Villani devrait être exclu du mouvement comme l’a annoncé le délégué général Stanislas Guerini, qui va demander « mercredi soir au bureau exécutif d’acter le fait qu’il (Cédric Villani) n’est plus adhérent de la République en marche ».