lundi 3 février 2020

Une loi pour protéger le chant des cigales : des Vauclusiens "attristés" d'en arriver là

Une loi pour protéger les bruits et odeurs de la campagne a été votée à l'unanimité à l'Assemblée nationale ce jeudi 30 janvier. Une mesure "regrettable" mais "nécessaire" pour certains Vauclusiens.

Désormais le chant des cigales, le son des cloches et les effluves de fumier figurent dans le code de l'environnement.
Une loi pour reconnaître les bruits et odeurs dans les campagnes comme patrimoine sensoriel a été votée à l'unanimité à l'Assemblée nationale ce jeudi 30 janvier. Il n'est plus possible de porter plainte pour "troubles anormaux du voisinage".


Un inventaire des bruits et odeurs à disposition des juges
"Je suis anéanti quand je vois qu'il faut finir par voter une loi, regrette Dominique Bodon, le maire de Malaucène. 
À Paris, il y a des gens qui ramassent les ordures ménagères le matin, on entend le bruit du métro et les gens acceptent ça sans rien dire. Nous, on a des bruits et des odeurs dans nos campagnes, il faut l'accepter."

Opinion partagée par Bernard Mondon, rédacteur en chef des Carnets du Ventoux, également auteur de "Mémoires de cigales" et de "Petite anthologie de la cigale". "Les gens qui se plaignent du chant des cigales, je leur recommande de partir en vacances dans les Ardennes ou dans le nord de la France."
Le texte prévoit aussi un inventaire par terroir des "bruits et odeurs caractérisantes qu'on veut protéger au nom du patrimoine sensoriel", il sera à disposition des juges.