L’article suivant date de 2017 mais toujours et encore plus d’actualité dans le contexte que nous connaissons aujourd’hui.
Nous nous sommes procurés les déclarations publiques d’intérêts de notre nouvelle ministre de la Santé Agnès Buzin lorsqu’elle était présidente du conseil d’administration de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) et de l’INCa (Institut national du cancer).
Ces déclarations datent de 2012 (1) et 2014 (2) et seuls les conflits d’intérêts qui couraient encore lors des 5 années précédentes devaient être mentionnés.
Pourtant ces documents sont accablants pour celle qui considère que les conflits d’intérêts entre experts et laboratoires pharmaceutiques sont un gage de compétence.
En effet elle déclare avoir été directement rémunérée pour diverses activités (organisation de congrès, interventions en conférences, « cours » dispensés à des médecins et professionnels de santé…) par le laboratoire Genzyme, désormais filiale de Sanofi, dès 1998, puis par les laboratoires Bristol Meyers-Squibb (BMS) et Novartis à compter de 2005. À partir de 2007 chez BMS et 2008 chez Novartis elle siégeait même au comité consultatif (Advisory Board en anglais) en charge du développement de plusieurs molécules anticancéreuses.
Siéger au « board » d’un labo consiste en réalité à occuper une position-clé de conseil en stratégie marketing ainsi qu’à intervenir lors de colloques dans l’optique d’une mise sur le marché des différents médicaments.