mercredi 12 février 2020

Jean Lassalle : “Macron et son gouvernement n'ont aucun respect pour le peuple”

 Député des Pyrénées-Atlantiques et président du mouvement ''Résistons'', Jean Lassalle s’est confié à notre rédaction. Amoureux de son pays et de ses habitants, le grand béarnais nous a reçus dans son bureau parlementaire à l’Assemblée, pour un entretien sans chichi et sans prise de tête. Du pur Lassalle, dans le fond comme dans la forme.

Paris. 3 rue Aristide Briand. Par un doux après-midi d’hiver de janvier, nous passons la porte d’entrée de l’Assemblée nationale. Il est 17 heures. Nous avons rendez-vous avec un parlementaire pas comme les autres. Son nom, Jean Lassalle.
Depuis 2002, l’homme siège en qualité de député de la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Une fonction qu’il occupe avec « grande fierté », comme il nous le confiait par téléphone, quelque jour avant cet entretien. Le temps s’égrène. Et toujours pas de Lassalle à l’horizon.


Cela fait vingt minutes que nous l’attendons dans le hall d’accueil. Au loin, une voix rauque résonne. Un rire perçant traverse le lieu. Tout d’un coup, une imposante ombre sort de l’étroit couloir donnant sur les bureaux des députés. Tout le monde se retourne sur lui. Jean Lassalle est là.

« Bonjour, cher ami journaliste, comment allez-vous ? » Bras tendus vers nous, le Béarnais nous donne une brusque, mais amicale tape dans le dos. « Monsieur le député, merci de nous recevoir. » Il nous interrompt. D’un coup d’un seul, il s’avance, fier comme Artaban, vers deux jeunes femmes qui discutent sur les fauteuils de l’accueil.
« Bonjour mesdames, que vous êtes charmantes. Je suis Jean Lassalle. Je vous donne ma carte. Appelez-moi quand vous voulez et je réglerai tous vos problèmes », leur dit-il. Nous le saisissons par le bras. « Monsieur le député, pardon de vous déranger, nous sommes là. On peut repartir si vous voulez ? » Il sourit et nous tape sur l’épaule. « Jeune homme, ne prenez pas la mouche. Suivez-moi, on a du pain sur la planche … »

Alors que nous nous dirigeons vers son bureau, le trajet n’est qu’accolades et serrages de paluches. Il interpelle les gardes républicains avec qui il rigole volontiers, à gorge déployée. Il prend le temps d’échanger avec le personnel de l’Assemblée, pour avoir des nouvelles des uns et des autres. Les petites attentions du député Lassalle font plaisir aux différents employés du palais Bourbon. Au passage de ce dernier, tous ont le sourire aux lèvres et le regardent avec bienveillance. « Nous y sommes. Faites comme chez vous. » Jean Lassalle nous invite à rentrer dans son bureau.


L’endroit est rustique. Mais, l’homme s’y plaît. Une grande carte de la France est accrochée au mur. Deux bibliothèques bien remplies contenant des ouvrages sur le sud-ouest et l’histoire de France. Une rangée de placards contenant ses travaux parlementaires. Au-dessus, un gros carton avec ses archives et aussi ses couettes et son oreiller. « Je vis ici moi.
Contrairement à certains, qui jouent les effarouchés, je mange, je dors, je vis ici. Rien ne m’arrête quand il s’agit de défendre les Français », lance le député. Des posters sont scotchés ici et là, avec par exemple, le trombinoscope du gouvernement et les photos de classe des députés, sagement dressés derrière François de Rugy et Richard Ferrand.

Au milieu de la pièce, un bureau bien rempli. Des tonnes de dossiers empilés les uns sur les autres. Sa boîte de médicaments est cachée dans un petit coin du bureau. Il s’assoie avec force dans son fauteuil.

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